vendredi 5 août 2011

Finesse en arrivée

Voici deux exemples de mesure de finesse en arrivée, afin de donner un aperçu de ce que l'on peut tirer sur nos monoplaces.

Machine : LS-4, sans trappes de train (déposées) - cela contribue à la traînée
1er circuit : retour des Ardennes le 15 juillet par de superbes conditions
Dernier thermique pris à 19h33 (locales) à 2440m (altitude logger)
Sur la branche retour, conditions thermiques quasi nulles, le ciel s'est "lavé" très rapidement. On pourra donc considérer cette arrivée comme une arrivée en air calme, typique des conditions de fin de convection.
La vitesse sol donnée par le GPS était d'environ 10 km/h plus faible que la vitesse indiquée. Compte tenu que la vitesse indiquée, à une altitude moyenne de 1500m (environ 850 hPa) est d'environ 9% plus faible que la vitesse réelle, cela nous donne donc, aux imperfections anémométriques près, un vent de l'ordre de 20 km/h de face.
L'analyse de la dérive à la dernière prise d'ascendance donne une valeur cohérente : 2 km en 7 minutes, soit 17 km/h, et quasiment dans l'axe de la route.

La distance parcourue, de 50 km du point le plus éloigné à la vent arrière, en 31.15 minutes, a débuté à une altitude logger de 2250m et s'est terminée à 590m, soit une perte de 1660m.
Cela donne une finesse sol de 30.1, pour une vitesse sol moyenne de 96 km/h et une finesse air de 35 pour une vitesse air moyenne de 113 km/h (en retenant 17 km/h de vent).



2ème circuit : retour de Chalons via Condé sur Marne (classique) le 1er août en thermique pur
22.25 km, de 1050 à 420 m (630m de perte) en 12.8 minutes, quasiment pas de composante de vent axial (cf l'ascendance suivante quasiment perpendiculaire à la route), au dessus de la montagne, dans une masse d'air convective mais sans croiser d'ascendance sur cette branche.
Soit donc une finesse air de 35.3 pour une vitesse air moyenne de 104 km/h.

Conclusion:
- Un LS-4 ça vole bien !
- Une arrivée sans vent à finesse 35 c'est réalisable (la preuve)
- Prendre une finesse 30 avec au moins 200 m de marge pour couvrir les aléas (surtout si la convection est toujours active et que l'on n'est pas à l'abri de fortes descendances) et le vent (si l'on ne le connaît pas précisément), paraît beaucoup plus raisonnable. Majorer l'altitude pour le passage d'obstacle (la montagne) ou si la proximité de l'arrivée n'est pas vachable facilement (cultures hautes par exemple). En venant de Chalons par exemple il y a des arbres à passer peut avant l'arrivée dans le tour de piste, en venant par la montagne il y a les 2 lignes à haute tension.

2 commentaires:

  1. voilà qui prouve deux choses :

    1-on a tort trop de minimiser les performances des machines(sous réserve des champs présents devant)

    2- on a vraiment un été pourri pour que tu aies le tps de faire de genre de calculs !!

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  2. Il faut en effet que je précise que quand je parle de 200 m de marge, c'est par rapport à la hauteur du circuit de piste

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